La Terre
Raulhac, c'est aussi une ferme écologique. Conscients de la dégradation de la création mais confiants en l'avenir, nous souhaitons cultiver la terre avec respect et préserver l'équilibre fragile de la création.
La Terre
La Terre est un homonyme. Elle a deux significations :
- La Terre comme globe, l’écosystème planétaire, l’espace où cohabitent les humains, les animaux et les végétaux.
- C’est aussi la terre comme matière sous nos pieds, où s’enracinent les végétaux ; le matériau cultivable où vit tout un écosystème microscopique et complexe.
Les deux Terres ont besoin de nos soins : c’est dans l’harmonie et l’équilibre qu’elles peuvent guérir, s’épanouir et prendre toute leur valeur.
Les deux Terres ont besoin d’être valorisées, protégées et gardées.
Les deux Terres doivent être jardinées.
Devant l’ampleur de la tâche, nous avons choisi de faire notre petit part, de ne rester ni passifs ni pétrifiés, mais d’assumer notre responsabilité et de contribuer à préserver l’équilibre fragile de la création.
Nous voulons être une Voie plutôt qu’une Voix : mettre la main à la pâte (dans la terre) plutôt que crier au changement.
Certes, c’est une goutte, mais dans chaque goutte, il y a un océan.
Trois domaines guident notre action :
- Expérimenter la création
- Cultiver la terre
- Soigner l’homme
1. Découvrir et expérimenter la création
« On protège ce que l’on aime.»
« On aime ce que l’on connait.»
« On connaît ce que l’on expérimente. »
Partant de ce constat, nous voulons expérimenter la création.
La découverte de la beauté de la nature, la culture de la terre, l’étude de l’environnement, les éclairages pédagogiques et la création artistique sont des moyens d’identification à l’écosystème de la Terre.
L’homme qui se reconnait comme une part de l’ensemble, va aussi le faire sien. L’homme qui reconnait sa place dans la création, va aussi s’y impliquer de manière responsable.
L’homme qui s’identifie à la nature, va aussi contribuer à l’équilibre de l’ensemble.
Nous devons le reconnaitre : notre terre est bien malade, aujourd’hui. Mais « Veiller un malade », c’est rester la nuit à son chevet.
Veiller la Terre, c’est :
- Ne pas abandonner la Terre, comme un bien jetable.
- Prendre soin de la Terre, sans se prendre pour Dieu.
- Garder confiance en l’avenir de la Terre et en son Créateur.
- Cultiver et préserver la Terre.
Un des grands enjeux pour aujourd’hui, c’est de nourrir le Monde en préservant la Terre. La préservation de l’équilibre fragile de l’environnement est la seule solution si nous voulons qu’elle nous nourrisse durablement.
Les principes
Beaucoup de sites et de livres retracent mieux que nous pourrions le faire les principes d’une agriculture permanent. Voici que quelques éléments pour une culture équilibrée et harmonieuse :
- Agriculture biologique
- Economie en dépense énergétique, en eau et en travail
- Fruits et légumes de saison
- Vente direct et le plus local possible
- Diversité de cultures
- Transformations à la ferme
2. Cultiver la terre
Autonomie et pédagogie
Nous ne sommes pas autonomes en nourriture mais nous cherchons à l’être le plus possibles.
Ainsi, nous avons diversifié nos cultures pour un maximum de variétés et de périodes de récoltes.
Nous avons aussi adapté nos habitudes culinaires à la production de notre jardin. Certes, cela limite le choix et interdit les caprices, mais nous mangeons selon la saison et les récoltes.
Notre verger a une vocation pédagogique : il veut faire découvrir aux enfants les produits du jardin et les faire participer à la culture, la récolte et la préparation. Il veut sensibiliser les jeunes et leur faire prendre conscience des enjeux de l’agriculture aujourd’hui.
La première destination de nos produits est notre autoconsommation, notamment lors des camps et séjours à Raulhac. Il est proposé aux visiteurs de soigner, récolter, préparer et déguster la production de la ferme.
S’il y a un surplus de production, nous proposons des paniers de légumes à la vente.
Nos produits
Selon la saison et les stocks, nous avons les produits suivants :
- Légumes
- Fruits
- Œufs
- Herbes aromatiques et médicinales
- Infusions
- Sirops
- Confitures
- Coulis
Ces produits peuvent être acquis – selon leur disponibilité – au bénéfice de la Fondation de Raulhac.
3. Soigner l’homme
L’agriculture est une activité vieille comme le monde.
D’abord en tant que cueilleurs et chasseurs, puis comme cultivateurs et éleveurs, l’être humain a pourvu à ses besoins vitaux de boire et de manger.
Aujourd’hui, pour la première fois depuis l’existence de l’humain, une majorité de nos contemporains a perdu le rapport à la terre.
Il semblerait que ce contact avec la terre nous manque :
Pour nous nourrir
Nous pouvons certes trouver une nourriture abondante dans le commerce. Les acheminements mondiaux nous permettent une sécurité d’approvisionnement et une absence de pénurie.
Mais cette globalisation manque de transparence et nous sentons le besoin grandissant de savoir d’où vient notre nourriture, qui l’a cultivé et transformé et quels en sont les ingrédients.
Des scandales alimentaires, des outrages à l’environnement et des exploitations de paysans nous renforcent dans cette idée : nous voulons une alimentation saine pour notre corps, pour notre conscience et pour la préservation de la nature.
Pour nous équilibrer
Mettre la main dans la terre est une activité équilibrante. Dans la course habituelle de notre vie, avec le niveau de bruit ambiant et la vitesse du zapping, nous avons besoin de retrouver le rythme éternel, cadence long mais incontournable des jours, des saisons et de la météo.
La régularité de l’alternance que la civilisation humaine a souvent cherché à effacer, est comme un bercement qui nous fait trouver le repos mais aussi nous impulse un rythme naturel.
Sans doute, la perte du lien avec la Terre a précédé une perte de sens et d’orientation qui se manifeste souvent par une grande fragilité et frustration de l’être humain.
Savoir semer, cultiver, préparer, transformer et cuisiner soi-même les nécessités vitales de notre vie, nous donne un sens et une immense satisfaction.
Pour nous rassembler
Le travail de la terre a longtemps été une activité collective. Seule la productivité du machinisme a rendu l’agriculteur solitaire dans son champ.
Jusque-là, chaque main était nécessaire pour nourrir la famille et, sans dépeindre une image idéalisant de cette époque, cela a permis à chacun de trouver une place véritable et essentiel dans le groupe.
Le plaisir et la motivation de travailler en groupe prévient l’Individualisme et crée des liens entre les humains.